La schizophrénie est un trouble mental grave, qui survient généralement lors de l’adolescence ou au début de la vie adulte, et se manifeste par des troubles de la pensée et du comportement. Il existe presque toujours une perte de contact avec la réalité et un repli sur soi, accompagnés de divers symptômes tels que délires, hallucinations et idées de persécution. Le schizophrène souffre également d’anxiété et de dépression, ce qui explique le taux élevé de suicides parmi les personnes atteintes. Les chances de guérison sont toujours faibles.
Quelles en sont les causes et les origines ?
- On connaît mal les causes de la schizophrénie, mais la plupart des spécialistes s’accordent à dire qu’il existe des prédispositions génétiques et familiales. Dans nombre de cas, l’apparition des premiers signes est liée à un événement déclencheur, tel qu’une rupture amoureuse, une perte d’emploi, une incapacité de faire face à des difficultés financières ou un échec scolaire.
- Plus courant qu’on ne l’imagine, ce trouble affecte, dans les pays industrialisés, près d’une personne sur cent, sans distinction de sexe.
- Les jeunes adultes et adolescents sont les plus concernés, mais il existe également un risque de premier épisode chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
- L’apparition des symptômes peut être progressive et lente, ou au contraire très soudaine. De même, l’évolution de la maladie est souvent différente d’un sujet à l’autre.
Quelles sont les signes et les symptômes de la schizophrénie ?
Les personnes frappées de schizophrénie présentent généralement un ou plusieurs des symptômes suivants :
- Hallucinations.
- Sentiment d’être suivi, épié ou d’être la cible d’un complot.
- Anxiété constante, angoisse et stress.
- Repli sur soi ou sentiment de profonde solitude.
- Sentiment d’être célèbre.
- Discours incohérent ou illogique, et propos irrationnels.
- Apathie.
- Paresse et nonchalance.
- Hyperréactivité émotionnelle.
- Refus de la communication.
- Comportement infantile.
- Automutilation causant parfois de graves blessures.
- Tentative de suicide.
- Mouvements bizarres ou maniérés.
- Peur des autres.
- Sentiment d’obéir à des instructions extérieures.
- Croyance religieuse exacerbée.
Comment traiter la schizophrénie ?
- Il est presque impossible de guérir complètement une schizophrénie : la plupart des traitements visent essentiellement à encadrer la maladie et à en atténuer les symptômes. Après un premier épisode schizophrénique, de nombreux malades ne sont plus capables de mener une vie professionnelle normale, et se voient obligés de reconsidérer leur activité comme antérieure.
- Les parents et amis sont généralement les premiers à déceler les signes annonciateurs du trouble, et le malade se montre généralement enclin à accepter une aide médicale. Lorsque la maladie est détectée de façon précoce, un soutien moral de l’entourage et une médication peuvent suffire à restaurer un fonctionnement normal, ou ce qui s’en rapproche le plus.
- Cependant, dans certains cas, le soutien médical n’est sollicité qu’à la suite d’une crise, alors que le malade refuse de parler, de s’alimenter ou de réagir, se trouve dans un état d’angoisse profonde ou déclare entendre des voix. De pareils symptômes peuvent conduire à l’orientation vers une hospitalisation, afin d’assurer la sécurité du malade et celle de son entourage.
- Le traitement hospitalier fait souvent intervenir une médication à base d’antipsychotiques et un suivi psychiatrique, ce qui permet d’atténuer les symptômes.
- Le malade ressentira le besoin d’un soutien moral de la part de sa famille et de ses amis à sa sortie de l’hôpital, et devra être soumis à un suivi psychiatrique qui lui permettra de mieux appréhender sa maladie.
- Un soutien psychologique peut s’avérer très bénéfique pour les proches du malade, sachant que le temps de réadaptation à la vie normale est plus ou moins long selon le cas du sujet.
- Une pratique régulière d’activités physiques constitue une aide excellente durant la phase de réadaptation. Aromathérapie, yoga, relaxation musicale, massages et réflexologie peuvent aussi constituer des apports précieux.
Quelle médication entreprendre ?
- Les principaux médicaments utilisés pour le traitement des troubles schizophréniques sont des antipsychotiques, auxquels on adjoint souvent des sédatifs.
- En l’absence d’une supervision stricte, beaucoup de schizophrènes interrompent la prise de leurs médicaments, et ce avant la complète rémission des symptômes.
- Cet aspect est très important, car après une rechute, la maladie s’avère plus difficile à contrôler, et nécessite une augmentation des doses médicamenteuses.
- Pour les malades enclins à oublier leur dose journalière, le recours à des injections à effet prolongé constitue une option très intéressante.
Quelles en sont les perspectives ?
Malheureusement, les rechutes sont très fréquentes, particulièrement lorsque la maladie survient au moment de l’adolescence ou au début de la vie adulte. Parmi les principaux signes d’alarme :
- Incapacité à reconnaître les symptômes.
- Inactivité physique et mentale.
- Difficulté à se concentrer.
- Dépression.
- Troubles de sommeil.
- Repli sur soi.
- Angoisse.
- Négligence de soi.
- Non prise de médicaments.
- Rendez-vous manqués chez le psychiatre ou le psychologue.
- Lunatisme et paranoïa.