En dépit du légendaire ‘’plus jamais je ne toucherai à une seule goutte d’alcool après ça‘’, combien d’entre nous n’ont pas succombé aux tentations d’une petite soirée entre copains, d’une sortie entre collègues ou d’une fête en famille pour se permettre une consommation risquée et excessive d’alcool ?
En effet, si l’alcool permet ce défroissement de l’être, cette légèreté de l’âme et cette gaieté temporaire c’est sans doute au détriment de tout ce qui fait la joie de vivre le lendemain d’une intoxication alcoolique.
Rarement associé à une drogue ou à une toxine chez les esprits juvéniles, l’alcool est en réalité un véritable danger pour le corps qui infiltre les cellules du cerveau et engendre une terrible déshydratation soupçonnée à tort d’être à l’origine des symptômes désagréables et parfois douloureux de la gueule de bois, tant ce phénomène décrivant les effets éprouvés par le corps suite à un abus de substances alcooliques est complexe.
Et bien que le bon sens voudrait que l’on s’en abstienne complètement, nous savons tous la difficulté de se tenir à une résolution aussi accablante que celle de ne pas toucher à l’alcool lorsque tout ceux qui nous entourent s’en délectent jusqu’à finir complètement bourrés. Voilà pourquoi ce guide existe. A défaut d’une abstention salutaire, quelques conseils permettant de mieux vivre cet enfer qu’est la gueule de bois sont proposés avec comme bonus des astuces pour mieux s’y préparer voire carrément la prévenir.
Suivant quel mécanisme le phénomène conduisant à la gueule de bois s’opère-t il?
De son nom médical d’origine norvégien qui unit la racine norvégienne Kvies signifiant “désagrément succédant la débauche“ et le suffixe grec algia indiquant “la douleur”, la veisalgie, communément appelée gueule de bois, est le procédé par lequel le corps s’attelle à l’élimination des substances alcooliques par le biais du foie. Les toxines qui en résultent, entre autres l’aldéhyde éthylique, sont responsables des insoutenables symptômes ressentis par le corps, parmi lesquels on cite :
- Maux de tête.
- Perte d’appétit.
- Diarrhée.
- Fatigue.
- Sensibilité à la lumière et aux bruits.
- Tremblements.
- Nausées et vomissements.
- Pâleur.
Les facteurs engagés dans le processus conduisant à la gueule de bois ne sont pas totalement démystifiés car les chercheurs n’ont pas encore mis le doigt sur le mécanisme exact de la veisalgie, on sait toutefois que la déshydratation est au coeur des phénomènes que subit le corps suite à l’intoxication alcoolique et sans qu’elle ne soit la cause directe des douleurs et désagréments qui succèdent, elle les amplifie considérablement et ralentit le processus d’élimination.
L’acidose est également une conséquence directe de la consommation excessive d’alcool, elle témoigne de la difficulté du corps à maintenir l’équilibre acido-basique extrêmement important pour le bon fonctionnement du corps.
Tandis que le corps tente d’éliminer les toxines résultants de la digestion de l’alcool, il est important de ne pas le brusquer dans une vaine tentative d’accélérer la guérison et cela en consommant davantage d’alcool puisque cela risque de le plonger dans une impasse terrible dont il ne sera pas facile de se remettre.
Comment soigner la gueule de bois?
Il est important avant de procéder à l’énumération des solutions anti-gueule de bois de souligner qu’une veisalgie ne se guérit véritablement pas avec des médicaments ni par le biais de la phytothérapie ou tout autre procédé homéopathique. En effet, les remèdes proposés par-ci par-là échangés entre les copains comme une sorte d’hymne à la jeunesse et à la liberté ne sont en réalité que des boosts administrés au corps afin de l’aider à mieux tenir pendant que le foie élimine petit à petit les toxines, il s’agit donc ici de faciliter la tâche à l’organisme et non de le brusquer.
Parmi ces remèdes, on recommande de :
- Remédier à la déshydratation en buvant de l’eau : en effet, il est absolument nécessaire de boire autant d’eau que possible, même si l’envie n’y est pas et préférablement en quantités fractionnées afin de ne pas se donner envie de vomir.
Boire des jus peut également être salutaire mais à condition de se restreindre des breuvages acides tels que le jus d’orange et de préférer ceux riches en minéraux ou encore les tisanes à la menthe et à la camomille. - S’efforcer à manger en favorisant les aliments pas trop gras comme les bouillons salés, le pain, le miel, du poulet aux légumes ou encore un oeuf poché.
- Soulager les migraines avec de l’ibuprofène ou encore des tisanes de camomille, de menthe, de lavande ou de romarin.
- Privilégier le repos: on ne le soulignera jamais assez, le repos est salutaire dans le cas d’une gueule de bois. C’est d’un peu de répit dont a réellement besoin le corps et c’est exactement cela qu’il faut lui accorder si on a envie de le voir se relever et retourner à ses fonctions aussi vite que possible.
- Eviter l’alcool, les boissons acides, le café ou le thé, les somnifères, l’exposition excessive à la lumière ou au bruit, ou encore l’alimentation trop grasse.
Par quels moyens peut-on prévenir les effets désagréables de la gueule de bois?
Si vous êtes en soirée, que vous savez parfaitement qu’une gueule de bois vous attend le lendemain, quelques astuces pourraient éventuellement affaiblir le spectre de ce cauchemar qui vous guette de loin. Dans cette optique là, on conseille :
- Boire doucement le long de la soirée, en favorisant alcools blancs sur les breuvages colorés et pétillants.
- Boire de l’eau au même temps.
- Manger durant la soirée, préférablement des aliments gras (e bon gras, préférablement et non les fast-food..) afin de consolider le système digestif et le préserver des effets acidifiants de l’alcool.
- Eviter les mélanges.
- Préparer repas, boissons, médicaments et tamisation de lumière en rentrant le soir afin de ne pas se retrouver dans l’obligation de ramer en mode zombie le lendemain à la recherche d’un brin de réconfort en se butant douloureusement contre ses propres remords.